Je reviens de Belfort où j’y ai retrouvé Olivier LANOË et Elsa JACOULET du réseau AMACCA. Nous venons d’assister à une émergence fort prometteuse à travers PAIDEIA 4D.

PAIDIEIAJPG-300x78Plaideia  4d, C’est la démarche d’une co-construction citoyenne et politique lancée en janvier 2013 de remettre l’humain au centre des décisions politiques par son implication dans le domaine culturel.

4 départements ont entrepris une démarche innovante qui ne peut que réjouir le réseau AMACCA. Il nous reste à encourager le plus de départements possibles à faire de même avec les équipes de Réseau Culture 21 et de l’Institut Interdisciplinaire d’Ethique et des Droits de L’Homme (IIEDH) de Fribourg. Nous ne pouvons que saluer ce mouvement tellement constructif de nouvelles façons de faire.Nous ne pouvons que souhaiter de ces collectivités qu’elles deviennent des partenaires du développement du réseau des AMACCA.

Maintenant, nous avons un commun « La déclaration de Fribourg sur les droits culturels » – il y a tant à reconsidérer ensemble.

Après 110 cas d’école analysés ; 15 rencontres départementales et près de 900 participants, ces 2 jours ont permis de partager un 1er bilan riche d’expériences et d’ouverture sur ces droits , socle indispensable aux politiques publiques.

Bilan d’une rencontre…

Nous ne connaissons plus dans l’organisation divisée de la société actuelle les valeurs socles de l’éducation populaire et pourquoi nous faisons de la Culture. Les acteurs culturels ne se sentent plus concernés par les enjeux de société majeurs que les actions culturelles sont en mesure de porter.

La société mondialisée, divisée, marchandisée porte en elle des contradictions intenses qui n’ont d’autres solutions que la refonte démocratique des Politiques Publiques.

L’expérience concrète vécue par le philosophe – Luc Carton – a été celle de la mise en place de l’auto-évaluation réflexive. Les acteurs culturels mettent eux-mêmes en place leurs clefs d’interprétation afin de rapporter les résultats et les impacts de leurs activités aux tutelles. En utilisant le filtre des droits culturels, il s’agit de refonder l’éducation populaire en faisant le pari de l’intelligence collective.

Il faut que la société d’aujourd’hui ait le courage d’affirmer l’égalité des droits humains et la différence des liens des individus, de l’existence de sociétés plurielles et d’identité plurielle !

Tout est culture ; la cuisine, les envies, le logement, le lien social ; c’est mettre du sens dans sa vie vers une dignité humaine.

Concrètement les cas d’écoles ont permis de définir une méthode d’observation participative, un laboratoire de recherche sur les pratiques de chacun et la réalisation des droits culturels. De l’expérimentation à la participation citoyenne, il s’agit avant tout de créer le lieu de la délibération, d’interroger l’endroit et le temps de la palabre, et mettre en place le langage commun car « l’espace où les paroles s’ajustent permet le temps des paroles justes. »

Dans l’analyse de ce langage commun, il s’agira de comprendre qui forme le langage et qui en fait l’usage, ce point de hiérarchisation de la parole qui se veut commune doit disparaître vers la mise en place des droits culturels comme socle de la démocratie.

Libre écriture de mes ressenties et conclusions personnelles lors de la rencontre des 12 et 13 février 2014 – Solène Leroy

LIENS pour un approfondissement

* Le Conseil des droits de l’homme examine des rapports sur les droits culturels et sur la discrimination à l’égard des femmes  / Site des Nations Unis (http://www.ohchr.org/FR/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=13394&LangID=F)

*Rapport de l’Experte indépendante dans le domaine des droits culturels, Mme Farida Shaheed / Site des Nations Unis (http://droitsculturels.org/wp-content/uploads/2012/07/RapportExperteConseilDH2010.pdf)

* Livre PAIDEIA 4D – méthode d’observation participative

* Extrait du rapport de l’Experte indépendante dans le domaine des droits culturels Mme Farida Shaheed Nation Unis – Mars 2010

Les droits culturels ont souvent été décrits comme étant une catégorie sous-développée des droits de l’homme, en comparaison avec les autres droits de l’homme.

Le peu d’attention dont ils bénéficient fait qu’on les a parfois considérés comme des droits de moindre importance. Toutefois, comme cela est souligné dans la résolution 10/23 du Conseil des droits de l’homme, ils font partie intégrante des droits de l’homme, qui sont universels, indivisibles, indissociables et interdépendants. À maints égards, les droits culturels sont essentiels à la reconnaissance et au respect de la dignité humaine, en ce qu’ils protègent le développement et l’expression de diverses visions du monde − qu’elles soient individuelles ou collectives − et qu’ils englobent des libertés importantes liées à des questions d’identité. Dès lors que les droits culturels sont pleinement conçus comme faisant partie intégrante du système global des droits de l’homme et qu’il est donc entendu qu’ils reposent sur des normes et principes du droit international des droits de l’homme, ils permettent de mieux comprendre le principe d’universalité des droits de l’homme en tenant compte de la diversité culturelle. Qui plus est, les droits culturels sont des instruments essentiels au développement, à la paix et à l’éradication de la pauvreté, au renforcement de la cohésion sociale, ainsi qu’au respect et à la compréhension mutuels entre les personnes et les groupes, dans toute leur diversité.

 

 

 

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